Consultant SAP : quelles étapes pour devenir freelance ?

Le consultant SAP bénéficie d’une connaissance experte du progiciel SAP, lui permettant ainsi de superviser en détail son intégration dans une entreprise et de concevoir des modules sur mesure en fonction des besoins des utilisateurs finaux.

Cette technicité très poussée, particulièrement recherchée dans de nombreux secteurs d’activité, lui permet d’envisager successivement plusieurs statuts au cours de son évolution professionnelle.

• Le consultant SAP peut tout d’abord être recruté en tant que salarié par l’entreprise souhaitant recourir à ses services, dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée.
• Il peut également opter pour un statut de salarié au sein d’une entreprise de services du numérique (ESN ou SSII), et ainsi multiplier les projets auprès de plusieurs clients.
• Il peut enfin opter pour un véritable statut de consultant SAP freelance, et ainsi gérer ses missions en toute indépendance.

Quelles sont les bonnes questions à se poser pour devenir consultant SAP freelance ? Ci-dessous, un point complet.

Comme tout projet de création d’entreprise, le lancement d’une activité de consultant SAP en indépendant doit bien sûr être précédé d’une phase de réflexion et de préparation. Assurez-vous dans un premier temps des points suivants.

• Disposer des qualifications professionnelles adéquates : mieux vaut justifier soit d’une formation en informatique de niveau bac+5 (master « Informatique appliquée à la gestion d’entreprise »), soit d’une ancienneté suffisante en tant que consultant SAP au sein d’une entreprise cliente.
• Vous renseigner sur les modalités générales de création d’une entreprise. Les 175 chambres de commerce et d’industrie (CCI) proposent notamment une demi-journée d’information pour tous les futurs entrepreneurs en partenariat avec le réseau Entreprendre en France. Vous pourrez ensuite être mis en relation avec un expert-comptable, un avocat ou d’autres interlocuteurs. Le site de l’Agence pour la création d’entreprise (APCE) contient également de nombreuses ressources.

Les consultants SAP exerçant en entreprise devront ensuite solliciter un entretien avec leur responsable RH pour évoquer leur souhait de quitter l’équipe et de passer en indépendant. Cette étape doit bien sûr être gérée avec diplomatie et sérieux, afin que le départ se déroule dans de bonnes conditions.

Pour rappel, le salarié est tenu de respecter un délai de préavis s’il opte pour la remise d’une lettre de démission. La durée de ce préavis est fixée soit par la convention collective dont dépend l’entreprise, soit par l’usage, et peut atteindre deux à trois mois.

Dans la plupart des cas, un futur consultant SAP freelance aura cependant plutôt intérêt à négocier une rupture conventionnelle. Cette forme d’interruption à l’amiable du contrat de travail permet de négocier une indemnité de rupture et, surtout, ouvre droit à l’indemnisation chômage. Ce filet de sécurité peut s’avérer important, voire vital, pour vous assurer un revenu avant de signer avec vos premiers clients.

Deux options principales s’offrent à un futur consultant SAP freelance :

• créer une entreprise individuelle et devenir chef d entreprise ;
• exercer en portage salarial.

Dans le premier cas, il conserve la main sur l’ensemble du processus de création et peut opter pour différents statuts en fonction de ses préférences et contraintes (microentreprise, EIRL, EURL, SASU…). Il sera directement responsable de l’ensemble de la gestion administrative d’une entreprise, notamment en matière de comptabilité et de fiscalité.

Le portage salarial, à l’inverse, lui permet de conserver un statut de salarié et tous les avantages sociaux associés en termes d’assurance retraite ou maladie. Il choisit en toute liberté ses clients et gère son planning, et se décharge par ailleurs sur la société de portage de l’ensemble du traitement des tâches administratives, fiscales et comptables. La rémunération touchée par le consultant SAP lui est reversée sous forme de salaire, après charges et déduction faite du taux de gestion de la société, qui s’élève en moyenne à 5 % du TJM.

La rémunération d’un consultant SAP freelance est définie par son taux journalier moyen, lequel correspond au montant total facturé à l’entreprise cliente pour une journée de travail. Le TJM doit être calculé en tenant compte à la fois des diverses charges revenant au professionnel, et bien sûr du taux pratiqué par les consultants concurrents afin de rester compétitif.

À titre d’exemple, un consultant freelance visant un salaire brut annuel de 70 000 €, sur une période d’activité de 220 jours ouvrés (soit environ 30 jours de congés), devra intégrer :

• le salaire brut cible de 70 000 € ;
• 30 % au titre des frais de gestion comptable et d’intermédiaire (broker), soit 21 000 € ;
• 50 % au titre des charges sociales et patronales, soit 35 000 € ;
• 10 % au titre des provisions pour arrêt maladie, soit 7 000 € ;
• 10 % au titre de la protection sociale complémentaire (santé et prévoyance), soit 7 000 € ;
• 5 % au titre des frais divers, dont l’assurance en responsabilité civile professionnelle et les frais de déplacement, soit 3 500 €.

Le montant total de 143 500 € est enfin à diviser par 220, pour obtenir le TJM indicatif, soit 652 €.

Le recours à un calculateur de TJM en ligne peut vous aider à déterminer le prix à annoncer à vos futurs clients.

La plupart des consultants SAP freelance accordent leur confiance à des cabinets de placement, qui recherchent des missions et trouvent des nouveaux clients pour leur compte. Un cabinet spécialisé en logiciels SAP comme Crystal Placement peut notamment vous apporter une aide précieuse et vous permet :

• d’accéder à un large réseau de clients établi et historique ;
• de trouver immédiatement une mission, sans perdre de temps ni d’argent en recherche de contrat ;
• de fixer une fourchette de TJM garantie ;
• d’obtenir une mission qui correspond aux taux du marché en fonction de son objet, de sa durée ou du niveau d’expertise demandé.

Les nouveaux consultants SAP freelance, par ailleurs, ne doivent pas hésiter à mobiliser le réseau de contacts qu’ils ont pu nouer au cours de leurs précédentes expériences professionnelles, sous réserve bien sûr de ne pas en être empêchés par les termes de leur ancien contrat de travail (clause de non-concurrence ou autre). C’est souvent par cet intermédiaire qu’il sera possible de décrocher une première mission.

À défaut, il est recommandé de vous tourner vers les réseaux sociaux professionnels, comme LinkedIn, et certains sites d’annonces, notamment ceux du domaine de l’IT, ou d’offres pour freelance (Freelance-Info.fr, Jobserve.com…).